10 000 femmes dans le besoin refusées faute de place

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Dans le cadre de cette campagne, l’organisme Regroup’elles, membre de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), convie la population à participer au kiosque de sensibilisation qui aura lieu le mercredi 25 novembre, au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, de 12h à 13h30. L’objectif est bien entendu de sensibiliser quant à l’ampleur que représente ce fléau mondial dans l’espoir de faire changer les choses.

Dans Lanaudière, en 2014-2015, 441 femmes et enfants ont été hébergées, et ce sont 457 femmes et enfants qui n’ont pu bénéficier d’hébergement dans les maisons par manque de place. Les 34 maisons membres de la Fédération, situées dans 11 régions administratives de la province, accueillent chaque année près de 3000 femmes et 1500 enfants. Elles répondent à 24 000 appels, effectuent plus de 161 200 interventions individuelles, près de 11 500 suivis de groupes et près de 6 000 accompagnements divers.

Les services externes des maisons réalisent plus de 20 000 interventions individuelles et suivis, plus de 3 000 accompagnements divers et conçoivent presque 2000 activités de sensibilisation chaque année. Rappelons également que plus de 10 000 femmes sont refusées chaque année dans les seules maisons de la FMHF, faute de place disponible au moment de l’appel.

Plan national

À quand un plan d’action national pour l’élimination des violences envers les femmes, questionne l’organisme. Le prix de la violence envers les femmes dans monde s’élève à 8000 milliards de dollars. 

«Combien de campagne de sensibilisation, d’emplois, de logements sociaux pourrait-on créer avec un telle somme?», sont autant de questions soulevées par Regroup’elles. « [Justin] Trudeau a fait de grandes promesses, notamment concernant l’augmentation du financement des maisons d’hébergement, et la mise en œuvre d’un plan d’action national contre les violences envers les femmes. Nous en sommes ravies, au nom des milliers de femmes que nous recevons annuellement. Maintenant que la réalité dépasse la campagne électorale, nous sommes en attente de résultats », lit-on dans le communiqué.

Embrasser une vision globale et intégrée des violences envers les femmes permettrait, selon Regroup’elles, d’échapper à l’analyse en silo qui cloisonne des objectifs pourtant communs.

Principales victimes des agressions

Seul 10 % des victimes d’agressions sexuelles, et 22 % des victimes de violence conjugale portent plainte à la police. Au Québec, les données policières montrent que les femmes forment 81 % des victimes de violence conjugale. Une femme sur trois subira de la violence au cours de sa vie selon l’OMS.

Lire l’article de Hebdo Rive Nord